Tendances

L’opinion des consommateurs évolue en Europe avec la réouverture des magasins et la sortie de crise

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Les consommateurs européens sortent du confinement avec des priorités différentes et de nouvelles attentes. Pour aider les retailers à mieux comprendre comment ces consommateurs s’adaptent à la nouvelle réalité post-pandémique, le cabinet de conseil McKinsey a publié les dernières données de son enquête sur l’opinion des consommateurs.

Certains pays ont été beaucoup plus touchés que d’autres par la crise et l’opinion des consommateurs varie donc considérablement d’un pays à l’autre. Dans des pays durement touchés comme l’Espagne, la France et l’Italie, moins de 15% des consommateurs sont «très optimistes» ou «optimistes» quant à la situation économique maintenant que la crise du COVID-19 recule.

Aux États-Unis, le pourcentage est deux fois plus élevé, 33%. Quant aux énormes marchés de consommation de la Chine et de l’Inde, ils restent toujours plus optimistes que le reste du monde. En Inde, un surprenant 57% des consommateurs sont optimistes quant à l’avenir.

McKinsey note comment les consommateurs en confinement ont su s’adapter à de nouvelles solutions telles que la vidéoconférence, la téléconsultation médicale, ou encore la collecte des produits d’alimentation en bordure de rue pour respecter les restrictions des déplacements. La société de conseil indique qu’entre 40% et 60% des consommateurs interrogés ayant adopté ces nouveaux produits et services ont l’intention de continuer à le faire pendant le déconfinement.

Une activité qui sera moins populaire à l’avenir est le shopping dans les centres commerciaux. Aux États-Unis, le berceau du centre commercial, l’intention de visiter les centres commerciaux a baissé de 17% tandis qu’en France et en Espagne, elle chute respectivement de 26% et 25%, et en Inde, ce chiffre chute de 30%. L’attrait du shopping dans les magasins spécialisés n’a pas autant diminué.

France

En France, l’intention claire d’acheter des articles non alimentaire dans les magasins ne recule que de 15%. Environ un tiers des consommateurs français réduisent leurs dépenses en raison de la crise; entre 40% et 50% d’entre eux déclarant dépenser moins en chaussure, habillement, ameublement et articles électroniques.

Les dépenses pour les soins de la peau et le maquillage résistent mieux chez les acheteurs français, avec une intention nette d’achat en baisse de seulement 29%, tandis que les catégories de dépenses les plus touchées sont sans surprise les voyages et les divertissements hors domicile.

De nombreux nouveaux services sans contact ont émergé pour aider les consommateurs lors du récent confinement, allant des cours de piano en ligne aux téléconsultations médicales. Fait intéressant, les consommateurs français sont particulièrement attirés par le service de conseil en maquillage en ligne, à la fois pendant et après la crise; ils se sont adaptés à la décision de nombreux retailers cosmétiques de retirer les testeurs de maquillage dans les magasins.

Espagne

La fidélité des consommateurs espagnols aux magasins traditionnels semble avoir à peine diminué pendant la crise avec une intention nette d’achat d’articles non alimentaires en baisse de seulement 8%, selon l’enquête. C’est une bonne nouvelle pour de nombreux retailers spécialisés, puisque les magasins dans la plupart des régions d’Espagne ont récemment été autorisés à rouvrir.

L’enthousiasme pour les achats en ligne de produits d’alimentation diminue chez les consommateurs espagnols maintenant que le confinement s’est allégé. Selon l’enquête, 29% déclarent qu’ils prévoient d’acheter moins de produits alimentaires en ligne qu’avant la crise, contre 22% qui en feront plus.

Une autre découverte révélatrice est que 41% des acheteurs espagnols disent qu’ils sont passés aux magasins d’alimentation moins fréquentés pendant le confinement, tandis que 44% ont choisi d’utiliser le magasin d’alimentation le plus proche de leur domicile. Il sera intéressant de voir à quel point la commodité et la sécurité continuent d’influencer le comportement d’achat dans l’ère post-pandémique.